Louis Daguerre

Daguerre fait la connaissance, grâce à leur ingénieur-opticien commun Vincent Chevalier, de Joseph Nicéphore Niépce, qui, après avoir reproduit photographiquement des gravures, a entrepris de réaliser des « points de vue » (il nous en reste, de 1827, le Point de vue du Gras). Intéressé, Daguerre écrit une première lettre à Niépce en janvier 1826. Mondain, homme de théâtre, Daguerre impressionne, lors de leur première rencontre à Paris pendant l’été 1827, l’inventeur chalonnais. Ils se mettent à correspondre. Niépce est réticent à montrer les avancées de ses travaux « héliographiques », qui avaient débouché sur des premières images stabilisées. Cependant, l’entregent de Vincent Chevalier conduit les deux hommes à signer, le 14 décembre 1829 à Chalon, un contrat d’association, dans le but d’améliorer le procédé de Niépce par les perfectionnements que Daguerre y apporterait. Ce contrat stipule que l’invention, objet du traité, est due à Joseph Nicéphore Niépce. Mais la mort subite de Niépce le 5 juillet 1833 laisse le champ libre à Daguerre, qui pourra un temps se laisser attribuer le mérite principal de l’invention de la photographie. De fait, en s’appuyant notamment sur les travaux de Bernard Courtois sur les propriétés de l’iode, qu’il utilise comme agent sensibilisateur sur une plaque de cuivre recouverte d’une couche d’argent, il met au point, entre 1833 et 1839, le procédé par lequel le monde prendra connaissance de la photographie et qu’il décide d’appeler Daguerréotype.